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Une vie déshabillée

13 juin 2006

The best is yet to come

 

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Je m'apprête à rendre les clefs. J'ai tout remis en ordre, presque comme si je n'avais jamais habitée cette sphère scolaire théâtrale. Presque, à ceci prêt que j'emporte avec moi quelques souvenirs. Peu, c'est vrai. 

Je quitte ma loge avec bien peu de nostalgie, j’éteins les lumières qui éclairaient mon masque quand pas mégarde, je croisais mon regard de comédienne dans le miroir. Je range le maquillage qui servait à masquer mes traits tirés par le jeu. Je laisse les costumes à leur place, peut être serviront-ils à une autre comédienne, qui comme moi, aura besoin de se mettre quelque chose sur le dos pour sembler moins nue face aux autres. J'emporte avec moi la musique, seul effet personnel qui couvrait mon corps lorsque, lasse de jouer, je déambulais nue dans l'arrière scène.

 

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13 mai 2006

J'ai découvert la Musique

 

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Bouleversée.

Abasourdie.

Elle réussit à tout effacer. Tout ce que j'ai entendu et vu jusque là n'est plus. Je suis à nue, comme pure de toute mélodie, comme une page blanche où il reste tout à écrire. 
Sa voix habille la Musique, dans son plus simple et bel apparat. Elle l'incarne, et me la donne à entendre, pour la première fois.

"Elle est comme un diamant qui brille dans un bol de morceaux de verre brisé" Jim Tomlinson

 

13 avril 2006

Nudité solitaire

 

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Tout autour de moi, un brouhaha incessant. Les mots se perdent dans la polyphonie des voix, on a l'impression de communiquer. Tout est prétexte à donner l'illusion qu'on porte un peu d'attention à l'autre. Ça commence dès le matin, aussitôt le pied posé sur la scène du lycée, théâtre de tant de pièces, avec cette fameuse question: "ça va?". Sans même se regarder dans les yeux on s'embrasse, en regardant par dessus nos épaules s'il n'y a pas quelqu'un d'autre de "connu" que l'on pourrait ajouter à la liste. On en serait même vexé si celui ou celle qu'on attend ne venait pas, un matin. On jouerait donc tous le même rôle, hypocrites à souhait sans la moindre envie d'entendre un jour "non, ça ne va pas".

Le contrat a été signé pour ce rôle, j'ai un délai à tenir. Mais de plus en plus, l'ambiance de la troupe m'insupporte et je me permet quelques congés imaginaires, comme si mon personnage mourrait sur scène et m'autorisait, à moi l'actrice, un brin de répit. Mourir sur scène pour continuer à vivre dans les coulisses, voilà le seul consensus que j'ai trouvé.

Alors je déambule dans l'arrière scène, seule, sans costume, dans ma nudité la plus indécente pour ceux qui me surprennent par hasard, venant eux même changer de perruque dans la loge.
Lorsque je ne passe pas inaperçue, je sens sur moi le regard de ceux qui ont fait de ce jeu, leur vie. Ceux qui ne conçoivent pas la solitude et qui la trouve laide à regarder, je rie alors de cet étonnement, en spectatrice que je suis devenue.

 

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